ORIGAMI POUR L'OCCASION

1997, SVHS, 10mn    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Or rien sinon les phases du pauvre geste et de son excellence, amortie, décuplée et en une seule séance. Rien que des aplatis cliqués (buvez en grouinant) et le mystère de l’indifférence qui resterait en entièrement plié, opératoire, essoufflé. Or, du temps où nous étions, du si loin où nous, si fragilement matériels; nous étions ce temps aux cabrures énormes, aux vestes, et puis... Naissaient alors des phrases sur nos a priori édulcorés, naissaient des où, les where très aimantés, les choses réaccrochées, la fin d’une jeunesse inoxydable qui rôlait et s’enrôle, dans le plus-que-parfait. Un tas d”écailles organisées, des pschitts insenssés, un origami, et si c’était un cheval, tu serais un escargot. Amonts réaccordés d’une foutue presse aux bouilles amphigouriques tremblantes à n’utiliser qu’en cas d’austères lenteurs, encore des écailles, et maintenant des écussons, des incrustations de RDV glissants, zig-zags de silences dans la simplicité incertaine de l’alphabet. Des sas et des cils, des typo-cils, les cillements froissés d’une bonne nouvelle tranquille. Et l’être accidentel, péremptoire s’épinglait. Meurtrissures recyclées, souks et souks résiduels, saquez les interprètes. Or voilà qu’une capsule vide, la coque d’un geste encore, une faille déblatérante, un sous-propos efferverscent, un voyage en altitude, or voilà qu’il convient sans Euclide d’écouter le locus solus giflé. La tête épluchée dans une écriture retrouvée.D’où la formule de Leibniz: «l’âme est inclinée sans être nécessitée. » D’où les spores avides et les surfaces, le déglutis figé, la vente inargumentée. Et les démentis subtils et les aériens collages. Les obliques de l’eau droite, pas beaucoup de sueurs et beaucoup de succès. Le soleil, un peu de... Rien, sinon ce grain, cette flaque étroite, blotissement respiré, rien n’est désormais que métrique obsolescence. Il faut courir en biais sur un journal aigri, suprême, un tract effilé, hasardeux et planifié. L’hospice en ivoire: désertique art. Allons enfants de la prise en passant, de la prise en compte de cet or souqué, mâchonné, asphalté, stock de hasards souples, ébruités, allons comme rampe le noyé internel aux petits doigts rouillés, qu’un papier aide, in extremis, et même un passeport, c’est relaxe et très confort. Flascicules et vistules, pays cartonnés, rigides, cerisaie du soir avec plein de loups pâles et blancs réduits, pauvres, réduits à du timbre terrassé, du géo-finish au coeur d’un geste ressuscité.. Délicatement infestées toutes ces puantes gueules, ces brisements d’ailes sur un air de messe glacée; elles sombrent dans un air raréfié. Plaques et papiers. Dans le soir, la cour indolore d’un magnificat planqué, etc... Dans le soir d’un cachet de la poste qui devrait faire foi, dans le seau d’eau mixée, dans etc...Pépites, rectangles et coups de fouet dans la langue. Elles ne sont pas dissimulées et jamais ne le furent, les coupes, les mises en coupe réglée, les semences irisées, un masque d’aucune réalité, un max d’opportunités, ces indécences traversées de freins et d’un moteur à longues dents. Un découpage des cieux enterrés. Donc, rien, sinon l’objet gestué, l’origami des coffrets secrets. Contre les songes et la saga des vents et marées. A toute heure, son reproductible, au souk des heures rient les incorruptibles, pliures nues, décontenancées. Donc, etc... PM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patrick Morin
Yves François

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